Le VIH fait partie des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Dans l’univers collectif il y a parfois confusion entre le VIH et le sida. Le VIH, c’est le virus de l’Immunodéficience humaine. On dit d’une personne vivant avec le VIH qu’elle est séropositive en opposition à une personne séronégative, c’est-à-dire qui n’a pas contracté le virus. Le VIH est le virus qui cause le sida (syndrome de l’immunodéficience acquise).
Le VIH s’attaque aux globules blancs, soit au système immunitaire qu’il affaiblit. La majorité des personnes infectées ne présenteront pas de symptôme de l’infection et pourront vivre plusieurs années sans ressentir l’impact du VIH. On appelle cette phase de l’infection, la phase asymptomatique (pas de symptôme). Par la suite les principaux symptômes d’un système immunitaire affaibli peuvent se manifester par l’enflure des ganglions lymphatiques, des sueurs nocturnes, de la fièvre, des diarrhées, une perte de poids et une fatigue constante. Le sida est le dernier stade de l’infection lorsque celle-ci n’est pas traitée. La personne séropositive peut contracter des maladies opportunistes graves et mettre en danger sa santé globale. Ce sont ces maladies opportunistes comme les cancers, les pneumonies, etc., qui tuent et non pas le sida.
La seule façon de savoir si on est porteur du virus est de se faire dépister. Le VIH/sida ne se guérit pas MAIS il existe un traitement, la trithérapie, qui permet à une personne vivant avec le VIH d’avoir une qualité de vie (vie sexuelle épanouissante, fonder une famille, travailler, etc.) et une espérance de vie dans la moyenne.
L’ONUSIDA estime que 38,4 millions de personnes vivent avec le VIH (PVVIH) dans le monde, dont 1,5 millions de nouvelles infections pour l’année 2021. Selon les estimations de l’Agence de la santé publique du Canada, 62 790 personnes vivaient avec le VIH (y compris le sida) au Canada à la fin de 2020. De ce nombre, près de 13% ignorent qu’elles ont contracté le VIH. Au Québec il y a eu 646 nouvelles infections pour l’année 2019.
Le VIH se transmet d’une personne séropositive lorsqu’un ou plusieurs des liquides transmetteurs du VIH (sang, sperme, liquide pré-éjaculatoire, sécrétions vaginales, sécrétions anales ou lait maternel) entre en contact avec le sang d’une autre personne par l’entremise d’une porte d’entrée (lésion, microlésion ou coupure).
Personne séropositive qui n’est pas sous traitement + Liquide transmetteur + Porte d’entrée = transmission
Une règle à suivre : Se protéger = protéger sa propre santé. Avoir des condoms, du lubrifiant et du matériel de consommation qui nous est propre et sous la main diminuera les risques de contracter le VIH.
Comportement à risque | Contraception | Détails |
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Pénétrations vaginales et anales | Utilisez EN TOUT TEMPS un condom | Le condom (masculin ou féminin) est le seul moyen de contraception sûr contre la transmission du VIH, s’il est porté correctement et systématiquement. Avant d’utiliser un condom, vérifiez la date d’expiration et l’état de l’emballage. S’il est endommagé, s’il n’y a plus d’air à l’intérieur ou s’il est déchiré, jetez-le et prenez-en un autre. De plus, pour améliorer le confort et pour empêcher le condom de se déchirez, utilisez un lubrifiant à base d’eau. N’utilisez un condom qu’une seule fois et avec unE seulE partenaire. Si vous souhaitez en savoir davantage ou obtenir des condoms gratuitement, rendez-nous visite ! |
Sexe oral (cunnilingus, fellations ou anulingus) | Utilisez EN TOUT TEMPS un condom ou une digue dentaire (carrée de latex) | Utilisez un condom à saveur pour une meilleure expérience. Vous pouvez aussi confectionner une digue dentaire vous-même avec un condom à saveur coupé aux deux extrémités et dans le sens de la longueur. |
Drogues injectables | Utilisez EN TOUT TEMPS une seringue neuve et du matériel d’injection qui vous est propre. | Du sang présent sur ce matériel pourrait être infecté. Ne partagez jamais votre seringue, votre cuillère ou votre tampon à injection. Procurez-vous du matériel stérilisé et sécuritaire gratuitement en nous visitant. |
Tatouages et piercing | Matériel stérile et neuf pour chaque client | Assurez-vous que tatoueur ou perceur utilise du matériel stérile et neuf pour chaque client. L’aiguille, l’appareil et l’encre à tatouage peuvent être infectés, ainsi que l’aiguille de perçage. Assurez-vous que votre tatoueur/perceur ouvre l’aiguille devant vous et qu’il la jette après usage. Assurez-vous aussi qu’il utilise des pots d’encre individuels et que ceux-ci sont jetés après votre passage. |
Partage d’objets sexuels | Objet sexuel personnel ou condoms. | Un objet sexuel ne doit pas être prêté ou emprunté. Si vous et votre nouveau (nouvelle) partenaire utilisez le même objet sexuel, couvrez-le d’un condom et changez-le lorsque ce sera votre tour ou utilisez uniquement un objet par partenaire. |
La PrEP
La prophylaxie préexposition (PrEP) est la prise en continu ou de manière ponctuelle d’antirétroviraux (traitement contre le VIH) chez les personnes séronégatives qui sont à risque de contracter le VIH. La PrEP permet de réduire le nombre de nouvelles infections s’il y a qu’une adhésion stricte à la prise du médicament et un suivi médical régulier.
La PPE
La prophylaxie post exposition (PPE) est utilisé comme moyen pour prévenir la transmission du VIH lorsqu’une personne a été exposé au virus soit dans un contexte professionnel, lors d’une relation sexuelle, en cas de partage de matériel de consommation ou d’une agression sexuelle. Le médicament, administré dans les 72 heures et moins suivant le contact à risque, permet d’empêcher le virus de se répliquer dans les cellules du système immunitaire et donc de développer une infection permanente. En cas de contact avec le VIH il faut se présenter à l’urgence de l’hôpital le plus rapidement possible afin qu’un professionnel puisse évaluer les risques de transmission.
Vous vivez avec le VIH ou vous venez d’apprendre que vous êtes séropositif/séropositives? L’équipe du soutien et de la vie communautaire du BRAS est là pour vous!
Les impacts du VIH/sida
Le VIH comporte des réalités qui ne sont pas toujours tangibles et qui ont un grand impact sur la santé physique et psychologique. Au plan de la santé physique, dès son diagnostic, la personne séropositive devra débuter un traitement appelé trithérapie et s’assurer de :
Outre les impacts physiques et les séquelles de l’infection, le VIH a également des répercussions sur la santé psychologique, la vie sexuelle, affective, sociale et professionnelle des individus. Voici quelques exemples d’impacts du VIH :
Les avancées porteuses d’espoir
Avec l’arrivée des premiers traitements efficaces, le VIH est passé d’une maladie mortelle à une maladie chronique, permettant aux personnes atteintes de vivre de nombreuses années avec l’infection. Depuis, les PVVIH peuvent mener des vies actives, les femmes peuvent aussi donner naissance à des enfants séronégatifs et l’espérance de vie d’une PVVIH sous traitement est similaire à celle d’une personne séronégative.
Une PVVIH sous traitement ne transmet plus le VIH.