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5 vérités que le VIH m’a enseignées sur le racisme
Par Philippa Jabouin
- Il n’y a pas de hiérarchie dans l’oppression. La discrimination affecte l’estime de soi et envoie un message d’inégalité. Si nous acceptons une oppression pour en rejeter une autre, cela impliquerait qu’il y a une supériorité sous-jacente d’un groupe sur un autre. Aussi les oppressions sont cumulatives. Certains d’entre nous, ne seront jamais directement la cible de discrimination. En étant des alliéEs nous pouvons augmenter ce nombre.
- La maladie ne discrimine pas, mais la discrimination est une maladie! Ce sont les gens qui perpétuent les préjugés. Il y a plus de réponses à trouver dans l’éducation et la compréhension que dans la peur et le silence. Ne soyons pas complices, dénonçons les injustices!
- Le silence de la majorité perpétue la discrimination, et pourtant, la sérophobie, le racisme ou toute autre forme d’oppression sont le problème de la majorité silencieuse, et non du groupe qui la subit. C’est à cette majorité d’agir contre la discrimination. Taire un sujet ne résout pas le problème. C’est en parlant ouvertement qu’on se donne l’opportunité de se connaître et de guérir. Nous avons plus en commun que de différences et nous bénéficions grandement de nos échanges.
- Nous avons tous peur de l’inconnu. Par humanisme, nous devons tous aller au-delà de nos peurs pour défaire les mythes qui perpétuent la méfiance et la phobie de l’autre. Nos craintes face au changement, face à la perte d’un statu quo présumé ou d’un privilège acquis, limitent les possibilités d’agir et de vivre sainement.
- En blâmant la victime, nous ne faisons qu’aggraver la situation en ajoutant à l’oppression déjà vécue. En tant qu’alliéE, nous écoutons, nous apprenons et nous prenons position. Il faut de l’empathie, il faut se sentir concerné, et dans le grand ordre des choses, il faut réaliser que nous sommes tous liés les uns aux autres. Parfois, nous avons simplement besoin d’être écoutés et de partager nos histoires, notre vécu, sans jugement. La parole et le partage ont des effets thérapeutiques. Nous avons tous besoin d’être valorisés et de valider nos expériences. Écouter signifie ne pas se fermer aux sujets délicats.